« Est-ce que tu dirais que tu es geek ? »
C'est Julien, CEO de Theodo, qui m’a posé cette question lors de mon dernier entretien pour rejoindre Theodo. Et là, j’ai été totalement prise de court. J’ai tenté : « qu’est-ce que tu entends par geek ? », il m'a laissée proposer ma propre interprétation. Sauf que pour moi un geek c’est quelqu’un qui a un univers culturel centré Star Wars et jeux vidéos et qui aime tellement le code qu’il ne fait quasi que ça de son temps libre. Donc non, je ne suis pas geek. Je n’ai joué à quasi aucun jeu vidéo. Star Wars, ce n'est pas vraiment mon truc et le code… on va en parler plus tard.
Je suis d’ailleurs convaincue de deux choses : il n’est pas nécessaire de se sentir geek pour être un bon software engineer, et surtout, cette image pousse de potentiels candidats, compétents pour le rôle, à s’orienter vers un autre métier, dans lequel ils seront peut-être moins épanouis.
Cela a d’ailleurs failli être mon cas.
Moi, Software Engineer ? Impossible !
Comme beaucoup de jeunes ingénieurs généralistes, je suis arrivée à la fin de mes études sans savoir ce que je voulais faire de ma vie pro. Après un cursus généraliste à Centrale Nantes où je me suis plutôt spécialisée dans le numérique (Option Informatique en 2e année et Option Sciences du numérique pour la santé en 3e année), je n’avais pas l’impression d’être suffisamment forte techniquement pour faire du développement.
Je n’avais jamais codé en dehors du cadre scolaire et je me sentais très en retard par rapport à certains étudiants autour de moi qui avaient des projets personnels en dehors des cours (comme l’un d’eux qui codait un annuaire des étudiants) ou maîtrisaient leur ordi sur le bout des doigts (toi qui a résolu mes soucis d’Internet toute l’année, si tu te reconnais, merci encore). J’ai donc commencé par m’orienter vers le métier de PO (Product Owner) en pensant qu’il me permettrait de m’épanouir en tant qu’ingénieure généraliste avec une orientation tech.
Mais j’ai rapidement pris conscience qu’en devenant PO j’allais perdre l'aspect concret du code que j’aime. D’ailleurs, mon stage de fin d’études, en machine learning et où je codais beaucoup, me le confirmait chaque jour. Ce qui me plaisait par dessus tout c'était de pouvoir réaliser quelque chose de concret, que je pouvais visualiser ensuite et qui me demandait un effort de conception préalable, une certaine logique. C’est grâce à cette prise de conscience que j’ai commencé à m’orienter vers les offres de développeur web.
J’aime le code, mais le code peut-il m’aimer ?
Or ces offres m’ont vite découragée. Outre les années d’expérience demandées (que je n’avais évidemment pas), les technos requises m’étaient totalement inconnues. React, Angular, Node... des mots que j’avais, au mieux, vaguement entendus en cours, et qui me faisaient voir toute l’étendue de mes lacunes techniques.
Au milieu de toutes ces offres semblables, j’ai fini par en trouver une qui se démarquait : software engineer dans une entreprise dont je n’avais jamais entendu parler, Theodo.
Je me suis immédiatement reconnue dans cette offre qui ne demandait pas de compétences dans une techno donnée. Je me suis projetée dans cette offre qui mettait en avant l’envie de progresser, l’esprit d’équipe et des compétences transverses comme le partage de connaissances ou encore la relation client.
J’ai postulé spontanément sans attendre.
Comment convaincre un recruteur quand on n’a pas d’expérience en développement ?
J’avais enfin postulé à une offre qui me plaisait. Il ne restait plus qu’à être prise.
Là, je me suis retrouvée face à des recruteurs qui cherchaient à comprendre pourquoi je voulais être software engineer chez Theodo, alors que je n’avais aucune expérience en développement web. Voire assez peu en développement tout court (malgré un bon bagage théorique assuré par mes cours en école). Je parlais de mon appétence pour le code, que j'avais pu tester sur les quelques lignes de code lors de mes stages précédents, de mon envie de concret. Ma motivation et mon enthousiasme m’ont permis de passer les entretiens suivants.
Lors des entretiens techniques, même si je ne maîtrisais pas les concepts et technologies, j'ai pu rassurer par ma capacité à modéliser des problèmes, ma rapidité d'apprentissage et mon ouverture au challenge. Et c’est cela qui a convaincu.
Finalement, mes compétences techniques à l’instant T n'étaient pas le cœur du sujet, l’essentiel c’était mon potentiel et mon envie de progresser.
J’avais donc l’opportunité de devenir software engineer.
Est-ce que j’ai besoin d’être geek pour m’épanouir à Theodo ?
Malgré tous les entretiens réussis, j’avais encore des doutes. On ne m’avait pas caché que je restais en retard techniquement par rapport aux profils généralement recrutés, et surtout l’idée d'un profil « geek » revenait régulièrement. Comme je ne m’identifie pas comme geek, j’ai alors pensé : « je peux être software engineer, mais est-ce que ça va vraiment me plaire ? » J’aime coder, mais ce n’est pas quelque chose que je voulais faire pendant le week-end, ou développer des projets perso (insérer un exemple). Je ne voulais pas non plus être en décalage culturel.
J’ai fait part de mes doutes à Charles, le recruteur, qui m’a mise en relation avec Pauline, une tech lead, et Adèle, une software engineer, toutes deux chez Theodo et auxquelles je me suis vite identifiée. Elles n’étaient finalement pas plus geek que moi et surtout m’ont assurée que je progresserai vite et n’aurai pas à sacrifier mon temps libre et ma vie personnelle pour rattraper mon retard.
J’ai donc décidé d’accepter l’offre.
Pourquoi j’adore mon métier ?
Aujourd’hui je suis software engineer chez Theodo depuis plusieurs mois et j’adore ça. Le retard que je pensais avoir ne m’a finalement pas freinée. J’ai pu, par exemple, rapidement prendre la responsabilité de sujets tech sur mon projet, comme l’implémentation de tests front. Et finalement, ce métier est totalement cohérent avec mon profil généraliste orienté tech.
J’ai pu découvrir que le poste de software engineer n’est pas juste une appellation glamour pour « codeur », comme je le pensais avant. Le software engineer est avant tout un ingénieur, donc une personne qui résout des problèmes. Outre le code, j’ai donc une vision globale sur le produit que je développe, je suis en constante interaction avec le client et je participe à l’amélioration continue de mon équipe. De plus, notamment grâce à la diversité de ses profils, le cadre de Theodo me permet de progresser rapidement sur les technos (oui je sais maintenant coder en React). Donc non, je ne suis pas geek, mais oui je suis bien software engineer !